Le photovoltaïque et l’agriculture bientôt indissociables

La ruralité est en effet une chance pour l’énergie car elle possède les grandes surfaces de toitures et de terrain, nécessaires au développement des énergies renouvelables et plus précisément du photovoltaïque qui est l’énergie de l’avenir. La France est l’un des pays avec le plus de terrains agricoles sur 50 % de sa superficie. Le photovoltaïque agricole devient une évidence !

Actuellement le monde agricole produit plus de 20 % des énergies renouvelables du territoire. Le secteur a ainsi produit autant d’énergies décarbonées qu’il a consommé d’énergies non renouvelables observe une étude de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME).

L’analyse prospective élaborée par la PPE montre que la contribution de l’agriculture à la production d’énergies renouvelables pourrait être multipliée par 2 entre 2015 et 2030 et par 3 entre 2015 et 2050. En termes d’installation, le solaire (7GW aujourd’hui) doit passer à plus de 20GW en 2023 et dépasser les 40GW en 2028 (40GW c’est la puissance de 40 réacteurs nucléaires).

Les agriculteurs sont d’autant plus engagés dans la transition énergétique qu’ils prennent conscience des menaces du changement climatique sur leur activité. Parfois, la production d’énergie solaire en milieu agricole permet aux exploitants de couvrir leurs besoins en énergie ou mieux de générer un revenu complémentaire sans labeur. Une diversification de revenus sûrs et récurrents qui peut également permettre de nouveaux investissements dans leur exploitation.

C’est une solution adaptée aux exploitants qui deviennent producteurs d’électricité ou mettent à disposition une parcelle ou leur toiture pour réaliser un complément de revenu.

Le photovoltaïque agricole offre aux exploitants des sources de revenus complémentaires entre 3 et 6 € /m2/an de toitures et jusqu’à 8 000 €/hectare/an pour les centrales au sol.

A 45 ans, en tant qu’agriculteur, j’ai voulu diversifier mon activité professionnelle. Après un moment de réflexion, le Gaec des Thevenons, dont je suis un des associés a décidé d’ouvrir un magasin de vente à la ferme pour travailler en circuit court et tenter ainsi de réduire les consommations d’énergie.Je voulais également personnellement investir dans quelque chose de différent des voies traditionnelles comme peut l’être l’immobilier.

Pour anticiper ma retraite, j’ai investi dans une centrale solaire sur la toiture de notre exploitation. Cela me permet d’avoir un revenu complémentaire, sans travail supplémentaire au jour le jour à part la rédaction de deux factures par an à EDF OA : cela change de notre quotidien ! En plus, cela me paraît important aujourd’hui de préserver notre environnement, et cela donne une bonne image pour mes clients, mes voisins et ma famille. On me pose régulièrement des questions sur cette centrale !